lundi 4 juillet 2016

Le trafic de chiots, un fléau qui préoccupe peu les ministres



Pour les associations, les maltraitances sont nombreuses et doivent être enrayées.






Chaque mois, 46.000 chiots font l’objet d’un commerce intracommunautaire, selon un rapport commandé par la Commission européenne. Pourtant, une majorité d’entre eux n’est pas inscrite dans le registre officiel TRACE. Le rapport précise qu’en Belgique, seul un chien sur huit possède une référence dans le système européen TRACES. Chaque année, plus de 100.000 animaux entrent ainsi illégalement sur notre territoire, majoritairement des chiots.


Cette pratique pose problème car le bien-être des canidés, tant des petits que de la mère, n’est pas toujours respecté. Les chiots sont retirés trop tôt à leur maman. Ils font un voyage long et rarement dans de bonnes conditions. "Et à l’arrivée, ils développent souvent des maladies. Ils risquent de développer des troubles du comportement", lance l’association Animal welfare we watch.


Version que certains professionnels du secteur ont tendance à nuancer, voire à infirmer. "En fait, quand ils arrivent ici, ils sont souvent en très bonne santé, parce que niveau vaccin, ils sont en ordre. Pour ce qui est du comportement, c’est autre chose… Sur le plan sanitaire, les animaux qui viennent de l’étranger, comme de la Tchéquie, sont en bon état", précise Jean Lardinoy, vétérinaire à Bruxelles.


L’importation animale est surtout problématique parce que les mamans vivent souvent dans des conditions insalubres et sont utilisées comme de véritables machines de reproduction. "Les fermes à animaux des pays de l’Est sont horribles, mais il faut être honnête, il y a des exploitations du même genre chez nous. Le gros problème c’est que ces pays de l’Est tuent les petits éleveurs belges", poursuit le vétérinaire.


Vu l’ampleur du phénomène, des associations de défense des animaux montent au créneau et essayent de sensibiliser le monde politique. La demande : "Il suffit d’établir un lien entre le chiot et sa maman lors de l’enregistrement du chiot dans la base de données des chiens", explique Animal welfare we watch. L’actuel contrat de gestion de la base de données des animaux vient à échéance à la fin de cette année. Il devra être renouvelé. Ce sont les trois ministres régionaux du bien-être animal qui sont chargés d’établir le nouveau contrat de gestion. Pour Ben Weyts en Flandre, nul besoin de légiférer en ce sens. Bianca Debaets a, elle, déclaré en commission parlementaire que "l’objectif est de lancer le cahier des charges dans le courant de ce mois". En Wallonie, silence radio pour Di Antonio.






JULIEN CREPIN

Source : DHNET

vendredi 19 février 2016

Attention aux arnaques aux croquettes lors de l'achat d'un chien


Source : RTBF
https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_l-arnaque-aux-croquettes-pour-chien-a-blaton?id=9218282

Vous rêvez d'un animal de compagnie, d'un chien par exemple. Eh bien, avant de vous rendre chez un éleveur, soyez très vigilants. Une arnaque très répandue dans le milieu consiste à vendre le chien et tout ce qui va avec et ça peut parfois coûter très très cher.

Virginie par exemple a craqué pour un chihuahua chez un éleveur de Blaton en Hainaut. 500 euros pour le chien, une coquette somme, mais une somme raisonnable pour un animal très tendance. Là où ça coince, c'est quand elle arrive dans le bureau de l'éleveur à Blaton, le chiot dans les bras. "Là, on m'explique qu'il faut maintenir la même alimentation, sinon, le chien risque de mourir. Il faut absolument acheter cinq sacs de quatre kilos, à dix euros le kilos. Et si je ne les achète pas, je ne peux pas emmener le chien, j'ai tenté de n'en prendre qu'un seul sas, mais c'était tout ou rien. En plus il fallait acheter une pâte sucrée contre l'hypoglycémie, et des copeaux à la pomme pour l'aider à devenir propre."

En tout Virginie débourse plus de 300 euros. Et quand elle arrive chez son vétérinaire, l'arnaque lui saute aux yeux. Son nouveau petit compagnon mange 80 grammes de croquettes par jour et devra changer d'alimentation avant d'avoir fini les croquettes de l'éleveur.

Le pire c'est que ce genre de vente abusive est très courant. Les vétérinaires de la région comptabilisent des dizaines de plaintes de ce genre-là.

Jean-Pierre Bériot, exerce près d'Hensies : "Même si c'est pas illégal, c'est clairement du chantage, j'ai vu des propriétaires se retrouver avec des croquettes pour plus d'un an, périmées avant d'être consommées. C'est proprement scandaleux. Pour l'animal c'est important d'organiser une transition alimentaire, mais rien ne justifie l'achat de telles quantités".

Virginie en tout cas est retournée chez son vendeur mais il n' a pas accepté de reprendre les croquettes.